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02/10/2013

le 23 août 2013:Les premiers mots

       Après des au revoir déchirants avec mon idéal montpelliérain et 10 000 km parcourus, me voici ici sur les terres réunionnaises, riches de leur beauté et de leur diversité.

La découverte de ce territoire est boulversante, vertigineuse et procure chez moi, une adrénaline jamais connue auparavant.

Le  coût de la vie, lui aussi, suscite un gargouilli dans le ventre, mais n'est rien à côté de l'immensité du paysage montagneux et du bleu azur de l'océan indien qui laisse rêveur, et attise la curiosité; l'envie de voir à travers, pour briser les mystères qu'il renferme.
et il ne suffit pas de balayer simplement du regard ce si joli tableau. Tous mes sens sont en éveil pour percevoir les moindre détails qu'offre cette œuvre vivante.
Terre et mer se rencontrent pour ne faire qu'un.

Nul ne pourrait prétendre être plus phénoménal que l'autre, nul ne pourrait prendre le dessus sur son opposé.







D'ailleurs, la différence, la diversité, les oppositions sont synonymes de la Réunion.
Je me dis que le nom de cette île est bien choisi et loin d'être anodin; une harmonie régie par des contraires; c'est ça la réunion.
Du chaud au froid, du noir au blanc, de l'immensité au détail, de l'humidité à la sècheresse, d'une religion à une autre, aucun de ces fossés ne laisse place au négatif, à la médiocrité du mépris ou de la haine.

Toutes ces différences, liées inexorablement par la simplicité et l'envie de vivre; de vivre bien; de vivre au mieux.



Si bien que ma première réflexion, au beau milieu de cette salade composée , a été de me demander qu'elle place pouvais-je occuper, à quoi j'appartenais, moi, petite métropolitaine conditionnée à devoir classer les gens, ranger les choses à leur place... Etais-je un fruit ou un légume? une mangue ou une tomate? d'ailleurs la tomate est-elle un fruit ou un légume? j'étais sans détour un belle grosse poire, loin d'avoir intégré complètement le principe de vivre ensemble.
Moi qui me pensais si tolérante, cela m'a presque rendu triste, j'étais désolée, face à un esprit limité, bridé par la joyeuse éducation sociale de mon pays.
Bien évidemment, je ne saurai tout remettre en question, et me dis que mon éducation (merci maman!) me permet tout de même de déceler cette faille, de m'y confronter pour réagir.
Lorsque  je me suis confiée sur ces interrogations la réponse que j'ai reçue a mis un point final à la discussion:
"Tu es réunionnaise, comme tout le monde ici, et c'est tout. On vient tous d'ailleurs, mais c'est ici que l'on vit, et que l'on AIME vivre. C'est ce qui fait que l'on se ressemble, que l'on n'est définissables autrement."



 Ici, les gens parlent franchement, sans détour, et créent tout de suite un climat favorable aux échanges.
Fidèles à eux même, ils offrent rapidement une relation qui semble privilégiée. On se tutoie, au boulot comme à la ville, et on se fait la bise instinctivement.

Cela ne fait que 6 jours que je suis arrivée et cette aventure promet déjà d'être une belle leçon de vie.

Tu sais, tu me manques, toi, mon ami(e), ma sœur, ma mère, mon frère, que j'ai laissé si loin, je pense à toi tous les jours, à chaque instant.

Il m'arrive, pour de vrai (et pardon pour le cliché), de regarder à l'horizon, et le temps s'arrête un moment. Je te vois chez nous, riant, beau et je m'imagine ce que tu fais et si tu es heureux.
Mais je te rassure, pas une seule fois je ne me sens seule ou désemparée. Parce que tout est là pour mon bonheur, tout près de moi, je le sens.







2 commentaires:

  1. hiiiiiiiiiiiiiii !!!!! bienvenue sur la blogo poulette! profite de toutes tes découvertes et surtout continue à raconter!

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  2. J'aime beaucoup les débuts, j'ai hâte pour la suite:-)...hihihi, je suis au bout de l'horizon et tu me vois bien sourire:-) Bisous ma soeur prends bien soin de toi, et je suis de près les prochains épisodes.

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