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28/02/2014

ON S'ENVOL'CAN ?



Tu l'auras compris, le weekend dernier c'était le weekend du volcan; tu sais l'emblème de la Réunion, son totem,sa pièce maîtresse quoi!

Nous, on est un groupe plutôt pas comme les autres. Le volcan ok, mais il fallait une petite touche, un petit rien qui fait la différence. C'est  comme ça qu'on s'est retrouvés à 2h du matin au top départ de la rando. Mais pourquoi? comment? et.... POURQUOI? il y avait un défi à relever: voir le lever du soleil  de tout là haut. Fraîche idée non?
La seule chose que je n'avais pas prévue,c'est le côté mystique et peu rassurant d'une marche en pleine nuit dans un endroit au décor désertique, voire lunaire (ou lunatique comme le dirait notre ami Caribou. J'utilise son nom de code par respect et amitié pour lui).
Je ne sais pas si tu as déjà vu le film "La colline a des yeux". Moi si! Et honnêtement j'aurai préféré ne jamais avoir posé mes yeux sur ce scénario qui semblait se reproduire image par image au fur et à mesure que nous avancions au milieu de la pleine des sables.
La ressemblance est frappante non? (photos prises en plein jour le lendemain)




Le coeur serré, le corps crispé et les mains moites j'ai avoué à mes passagers que je n'avais plus de roue de secours, au cas où il nous arriverait malheur tu vois. Eux aussi avait vu le film.Bon, je crois qu'ils ne m'en ont pas TROP voulu; mais tout le monde était d'accord pour dire que quand même ça faisait un peu flipper, que c'était pas la super fête dans la nuit noire.
A l'affût du moindre mouvement, on a continué comme ça pendant une demi heure, en se disant que de toute façon, bin.. on était déjà allés trop loin pour reculer. Mais je te jure que j'étais au bord des larmes, prête à tout annuler, et à déguerpir en vitesse.

Finalement on est arrivé sur le parking, et c'est dans un vent glacial que l'on s'est décidés à sortir de la voiture.
Notre motivation n'a pas d'égale. On pouvait risquer de se faire bouffer par des humains mutants, ou crever d'hypothermie c'était pas grave.
3h de marche au total sur les anciennes coulées de lave, sous la lumière d'un ciel étoilé au maximum, et d'une lune qui semblait avoir mis sa plus belle robe; juste fou tellement c'était wa-ou.

Arrivés en haut dans un timing plus que plus que parfait le premier rayon de soleil ne s'est pas fait attendre (pas trop disons..).
Là, c'était le spectacle d'une vie; un jeu de lumière insoupçonné jusqu'alors s'est installé juste devant nos yeux de mômes qui découvrent la vie à chaque seconde, dans une lenteur incroyable, un silence remarquable; Grand bonheur de tous les bons bonheurs.








La tête dans les nuages, le film a duré 2h (plutôt correct pour une entrée libre).


Sur le chemin du retour, j'ai pu découvrir le paysage resté invisible à l'aller dans la nuit noire.
Un paysage sec, très sec, où aucune forme de vie ne se développe.

Il est loin le weekend à Mafate, où on s'allongeait dans l'herbe tout près de la cascade.








Mais à chaque endroit sa personnalité et ses attraits. Le plus sympa, c'est de pouvoir passer de l'un à l'autre, à une semaine d'intervalle.

Ouai j'ai de la chance un peu, beaucoup, à la folie...pas du tout? Naaaaaaaaaan! Tout ça n'est que plaisir et volupté je dois l'avouer :)

Je te fais plein de bisous et j'te fais aussi, la check-liste de survie en terrain hostile. On sait jamais! si tu passais par ici.:
Un sac à dos
Une tenue chaude.Si si j't'assure (pull, Jog', K-way, pull, pull)
Mais aussi un short et un petit haut léger pour la journée (les écarts de températures sont plutôt surprenants)
Une bouteille d'eau (grande, voire très grande)
Des barres de céréales ( tu t'en serviras sois en sûr)
Des mouchoirs
Un appareil photo (sinon t'es dégu')
Une couverture de survie (t'inquiète c'est au cas où)
De bonnes chaussures (n'oublie pas "terrain hostile")
De la crème solaire et une casquette (ouai, le sol est marron/noir; ça peut faire mal)
Des lunettes(pourquoi pas; sur les photos ça rend pas mal)
Des supers potes motivés (ça peut aider quand la déprime du "Ou'est-ce qu'on est? Où on va?j'ai froid!" se pointe)

Euh... et puis voilà !!

Et toi tu fais quoi dans la vie?
Raconte!



Peace.



































18/02/2014

MAFATE: Mon corps, ce héro

Le weekend dernier, je me suis lancée.
Je suis allée rejoindre Mafate, un des incontournables de l'île de la Réunion, pour une saint valentin en tête à tête avec la nature.




Accompagnée d'une bande de joyeux lurons, sac à dos en position, bouteilles d'eau à gogo, j'ai gravi la montagne deux jours durant.
Je ne sais d'ailleurs toujours pas pourquoi je m'obstine à faire ces choses qui me font tant souffrir, qui transforment mes cuisses en cailloux et mes épaules en chaire à saucisse grillée; mais que veux-tu, la beauté n'a pas de prix et le bonheur de s'exiler en quelques heures non plus.





Alors voilà, on est motivés, comme d'hab', on se lance à cœur perdu dans l'aventure,comme d'hab', sur le trajet, on discute, on imagine, on se lance des défis, comme d'habitude.
Cette fois-ci le petit jeu consistait à se donner des petits noms des montagnes qui pourraient nous correspondre; de gauche à droite, voici ce que ça donnait:
Le Gnou Jovial, le Castor des plaines, le Blaireau Egaray, le Caribou Kané, le Maki Exitey, l'Autruche Embusquey, le Platipus Empotey, le Loup Aguerri. En ce qui me concerne appelez moi la Belette Cendrée (allez savoir pourquoi).




 Sur le chemin du Col des Boeufs, direction Marla, on faisait bien les malins, on rigolait bien, et puis j'ai fait le point. Au moment où je me suis retournée, j'ai pas compris ce qui m'arrivait; j'ai aperçu le point de départ au loin, et en un tour à 180°, le point d'arrivée.
Tu sais ce sentiment tout drôle, qui te fais trembler les jambes, écarquiller les yeux, et serrer la gorge; ouai c'est ça! c'était l'angoisse.




Mais d'un naturel plutôt calme et positif, et fier un peu aussi, j'ai continué, telle une machine, un corps sans esprit.
Je regardais les paysages, et peu à peu l'angoisse s'écrasait pour laisser parler l'amour immense des montagnes, des cascades aussi, et du ciel; aaaaaah ce ciel....
C'était beauuuuuuu, il faisait chauuuuuuud, on était bieeeeeeen.








Finalement, on est rapidement arrivés à l'endroit où l'on voulait camper. On s'est plutôt bien approprié les lieux: notre belle maison, nos nouvelles chambres, notre petite cuisine, notre baignoire qui fait des bulles. (très agréable ça).






























Les musiciens, le cuisto et les animateurs étaient super sympas.






Autour du feu et sur le rythme subtil des cordes, on s'est égarés et on en a profité pour faire un petit tour en enfance; ce monde merveilleux où on jouait à action ou vérité, où on chantait faux et on s'en foutait, où on rigolait sur tous les sujets, ce monde merveilleux où souvent on aime se réfugier.






On a fait des choses de grands aussi: boire un verre (ou deux j'me souviens plus), discuter, prévoir le lendemain, l'itinéraire et se dire qu'on était bien (encore).






 Le jour d'après c'était le jour du départ. Les souvenirs dans le sac à dos et la sérénité sous le capot, je suis partie 20 min avant les autres de peur de les ralentir; moi! partir seule, quelle idée... je me perds partout!Pourquoi ne pas tenter une petite course d'orientation à Mafate?
Ca n'a pas loupé, je me suis trompée de chemin. A quel moment je l'ai réalisé? Quand je suis arrivée devant ça!





Un petit pont qui bouge... A ça non, je ne l'avais pas croisé à l'aller..
Pause: A ce moment là, quand tout semble perdu, quand tu te vois déjà en train de créer un abris de fortune pour la nuit, quand ton regard cherche désespérément quelqu'un, quelque chose, quand t'as envie de chialer tellement c'est grand autour de toi, n'oublie surtout pas de respirer, relativiser, faire ta prière 3 fois si tu veux, boire un peu d'eau, et avoir CON-FIANCE en TOI!

Plus de peur que de mal, j'ai retrouvé ma route après 25 minutes de marche...
Et les copains juste après.Vous êtes làààààààààà? c'est bien eux! soulagement, joie, reprise du rythme cardiaque, sourire,bonheur, amour pour toute la vie entière.



Je te passe les détails du retour presque sur les genoux. Mais p**** que c'est bon !



 Donc, merci à tout. Merci à ça, merci à toi, merci la vie!! 

Je continue d'être heureuse, et j'espère que ça te rend heureux.

J'ai hate d'avoir de tes nouvelles, où que tu sois, qui que tu sois; Logan, Michel,Jordan, Célia, Romain, Ahmed, Lina, Emma, Vanessa, Jérem, Matt, Dam's,Ben, Elea, Zazou, Astrid,Jordi, Alice, Wendy, Gaëlle, Maël, Anto, Loup, Thoma, Flo B, Flora, Florian, Jonh, Jo, Cess, Léa, Charline, Tom Tom, Pic, Arthur (bon anniversaire arthur!),Ma gathe, Fred, Pierre, Manon, Leny, Filou, Falo, Bast, Nélya, Claude, Idy, Rafaël, Chloé, Lise, Emma, Olivier, Christine, Emilie, Lucie, Lisa, Nelly, Simon, Marie-jo, Brigitte, Antoine, Juan, maman, papa, et tous mes amis!!!!!!

En manque de vous, je vous l'avoue.

Amour Bambou et cacao!
 Souhaite a zot' tout l'bon bonheur!