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28/10/2013

Les joies du transport en commun


Entre ma voiture et moi il y a eu comme une fuite; mais je vois la vie du bon côté; je chausse mes baskets, sans oublier mes écouteurs et mon mp3 chargé à bloc et  je  pars à la découverte des lignes réunionnaises.

Un petit point donc sur ces bus qui nous emmènent un peu partout et parfois même un peu nulle part: Les 'ti cars jaunes.




Tu peux l'attendre dans un petit endroit sympa, cosy à l'ombre, juste en bas de chez toi (quand tu as de la chance).
 Là tu as le temps de compter les feuilles tranquillement, biiiiiiien tranquillement, mais toujours au chaud, jusqu'à ce que la navette apparaisse enfin, et t'emmène à destination.




Sinon, tu as ce genre de "spot" spécial 'ti car jaune, plus communément appelés "Gares Routières"
Je sais, ça te fait moins rêver; mais tout de même ça a son charme.
Là, tu observes les gens qui passent, le ciel changeant, et si c'est un bon jour, le vendeur de Samossa est à son poste, aux portes des bus, muni de son petit panier garni au cas où tu ais oublié ton repas du midi. A 30 centimes la pièce, je n'hésite pas longtemps. Même si à 7h du mat' c'est parfois difficile à avaler.

 Et hop! en suivant c'est l'heure d'embarquer et de se trouver une place; près de la fenêtre si possible, loin du mec qui s'est baigné dans son parfum c'est encore mieux.




L'ambiance est plutôt sympathique. Tout est calme, je peux appuyer ma tête contre la vitre, somnoler et me laisser aller à mon imagination à mes observations; visuelles; auditives (oui j'ai laissé tomber le mp3 finalement).
Deux hommes devant moi qui ne semblaient pas se connaitre entament la discussion et échangent sur les secrets de la mécanique.
Les enfants ne font pas un bruit, tout le monde est pénard.
De temps en temps j'entends un claquement; je me retourne à plusieurs reprises mais rien. Tout le monde est plongé dans son petit monde.


Et puis, sans crier gare, une gramoun (= grand mère en créole; et oui on s'initie sagement), se lève et semble avoir une annonce de la plus haute importance à nous faire.
Et là je me  dis: "alleeeer à quoi va-t-on on va avoir droit cette fois?" trop habituée des mendiants du tramway de Montpellier, des accordéonistes chevronnés de Bordeaux  ou des révolutionnaires du métro parisien.
(j'entends encore un claquement)
Mais il en était autrement; la malheureuse venait de recevoir un SMS d'un soit disant conseiller orange qui était venu chez elle quelques jours plus tôt. Elle venait de comprendre l'arnaque dont elle était la victime, et pris soin de bien tout nous expliquer pour qu'aucun d'entre nous ne se fasse prendre au piège.
Un peu surprise au début par cet échange spontané, j'ai trouvé ça super sympa. Tout le monde a participé, et y est allé de sa petite anecdote.



Et pour moi, une nouvelle petite leçon, que ce soit pour l'histoire du conseiller à retenir, ou à propos de mes préjugés qui se trouvaient bien mal placés.

Tiens j'arrive à destination! Mais mince, où est le bouton pour dire que c'est ici? wouhouuuuuu?
"CLAP CLAP", une dame frappe de nouveau deux fois dans ses mains.
C'était donc ça! Surprenant.

C'est quand qu'on recommence? ah bin oui...demain!?

Peut-être qu'un jour je te présenterai ma voiture; peut-être. Si elle fait moins de caprices et qu'elle ne menace plus de me larguer :)


D'ici là je te souhaite plein de bon bonheur! et j'espère que pour toi aussi ça roule!!


Vroum!











10/10/2013

A deux doigts de monter un collectif.... féministe

          Ok, comme tu l'as bien intégré maintenant, j'habite sur une île magnifique de l'hémisphère sud; et donc, comme tu t'en doutes le zouk fait partie intégrante de ma vie (Ô Désespoir).

Non pas que je déteste ça; mais à l'écoute de certains morceaux, mes oreilles crient "souffrance!" et mes convictions se sentent effleurées par les milles et un propos savants des joyeux lovers en carton qui les interprètent.
Pour illustrer cet univers, j'ai choisi aujourd'hui de te raconter l'histoire de ce pauvre Tony qui pourtant avait tout mis en œuvre pour trouver l'amour le vrai.
Je l'ai choisi parce qu'il a la gentillesse de faire des musiques qui s'enchainent bien pour suivre sa petite vie.
J'espère que tu es prêt à m'offrir ta plus grande solidarité, parce que tu devras écouter l'intégralité des liens que je te soumets pour être sur de bien tout comprendre.
Alors c'est parti pour une analyse approfondie.



Donc Tony sort en boîte, il est beau, il a bien pris soin de s'asperger de parfum Dolce et s'est paré de sa plus belle chemise avant de sortir.
Il est sûr de "rentrer accompagné", si bien qu'il choisit (enfin qu'il "traque") sa proie, avec une assurance sans pareille, et sans se demander à un seul moment si la fille sera intéressée.
Il se présente sur "son meilleur déhanché" et entre en scène.
Il exige ensuite un "petit pas" en guise de réponse et un collé serré dans la foulée.
Bien sûr le champagne coule à flot, un petit frotti frotta et hop l'affaire est dans le sac.
Il utilise des mots comme: serrer, swagg, repérage, et des expressions telles que "t'as la chigna" (j'ai beau chercher, j'ai toujours pas compris)

Alors petite pause obligatoire a ce stade ou le machisme est déjà là, bien présent, bien détestable.

Mais pas de panique on passe à la deuxième phase.
Tony est désespéré; surement parce que depuis cette soirée endiablée, la belle gazelle n'a pas daigné le rappeler et qu'il se retrouve bien seul sur la plage.


Alors voilà, un peu en galère, Tony fait venir son pote Admiral T pour le soutenir.
Il ne dort plus, "tellement au soleil" cette fille est la seule en qui il peut croire.
Il sait que la belle a été déçue dans le passé et s'épuise à lui faire entendre qu'avec lui ce sera différent (souvenez vous de l'entrée en matière; je pense qu'en effet elle peut se jeter les yeux fermés, le gars est solide c'est sur)
Admiral T s'enerve un p'tit coup pour dire que ouai, Tony c'est le mec parfait.
Et là c'est parti pour les grandes phrases telles que, " mon cœur n'a jamais battu pour une autre que toi"(bien connue cella là), "j'veux qu'tu dviendviendvien ma reine", "je ne suis plus le même quand tes yeux se posent sur moi"( ooooh mais que c'est beaaau, mais euh avant t'étais comment?), "t'es la seule t'es l'unique" (of course), "fais de moi l'homme de ta vie".
 Le mec en veut c'est certain...
Admi revient dans le game, et là j'me dit, tiens ils sont deux sur le coup? (lui aussi utilise des mots comme "choper" tout ça...)
Tony répète ses proses en boucle  et devient carrément insistant.
Il faut croire que ça paye, il finit enfin en couple avec la fille; et c'est l'objet de la troisième phase: Quand le naturel revient au gallot.

(là tu as le droit de faire une pause. Je sais comme cela peut être dur quand on n' est pas habitué).



Et voilàààà! Tony est "in love", il vit enfin l'histoire de sa "life".
Seul problème, bin, il a pas pu s'empêcher de tromper sa douce . Ooooooooh surprise, tristesse, regret! Pauvre bichon.
Il avoue qu'il a menti sur toute la ligne, qu'il n'a pas tenu ces promesses, qu'il est décevant alors qu'elle lui a tout donné.
Malgré tout, il tente de récupérer l'affaire en lui proposant carrément sa vie.
La malheureuse a quand même la présence d'esprit de lui dire mais "wooooohohooooooo mais pourquoi m'avoir trompée si tu m'aimes?" (petite maline).
Et lui le culot de penser que ces excuses vont lui faire de la "peeeeeeeeineeeeu" , et que de lui dire qu'il l' "aaaaaaaaaaimeuuuuuu" va arranger toute cette histoire qu'il n'a pas méritée.( je pleure pour toi)

Enfin..... Tony est maintenant seul, et prépare très certainement son meilleur déhanché pour la prochaine soirée.
Tony nous te souhaitons bon courage dans tes démarches.






Maintenant tu sais ce que j'endure au moment même où j'allume ma radio.


Heureusement il y a un autre clan ; celui des soirées sur la plage où l'on peut écouter autre chose, des choses qui rassurent, qui me font danser  ; et aussi mon monde, lorsque je rentre chez moi et que j'ai le plaisir d'écouter Nova et autres petits bijoux trouvés sur le net!
D'ailleurs, Nova mi aim a ou! tu me manques terriblement <3

Voilà j'espère que tu as passé un bon moment et que tu oseras revenir sur  mon blog après l'expérience que je t'ai fait vivre. Mais ça fait aussi parti du voyage. Qu'il en soit ainsi.

N'oublie pas que je t'aaaaaaaaimeeeeu
(et que si tu as du son à me transmettre tu es le super-bienvenu)
LOVE BéBé

04/10/2013

En attendant le prochain article..

 

 
 
 
Etant donné que je ne suis pas une machine à produire des écrits et que oui! la vie me prend beaucoup de temps, j'ai décidé aujourd'hui de partager avec toi, deux poèmes, l'un de Pablo Neruda, l'autre de Charlie Chaplin, qui sont devenus au fil du temps une marche à suivre que je m'évertue à appliquer chaque jour.
Inutile de rajouter que ces textes prennent d'autant plus de sens aujourd'hui pour moi.
 
 
 
J'espère que cela te plaira et que tu y seras aussi sensible que moi.
 
 
Attention , tu es prêt? C'est la minute culture, poétiquement philosophique.

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Le jour où je me suis aimé pour de vrai

 
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai compris qu’en toutes circonstances,
j’étais à la bonne place, au bon moment.
Et alors, j’ai pu me relaxer.
Aujourd’hui je sais que cela s’appelle… l’Estime de soi.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle
n’étaient rien d’autre qu’un signal
lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.
Aujourd’hui je sais que cela s’appelle… l’Authenticité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai cessé de vouloir une vie différente
et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive
contribue à ma croissance personnelle.
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… la Maturité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à percevoir l’abus
dans le fait de forcer une situation ou une personne,
dans le seul but d’obtenir ce que je veux,
sachant très bien que ni la personne ni moi-même
ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment…
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… le Respect.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à me libérer de tout ce qui n’était pas salutaire,
personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait cela de l’égoïsme.
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… l’Amour propre.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé d’avoir peur du temps libre
et j’ai arrêté de faire de grands plans,
j’ai abandonné les méga-projets du futur.
Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime
quand cela me plait et à mon rythme.
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… la Simplicité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de chercher à avoir toujours raison,
et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd’hui, j’ai découvert … l’Humilité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir.
Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.
Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois.
Et cela s’appelle… la Plénitude.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir.
Mais si je la mets au service de mon cœur,
elle devient une alliée très précieuse !
Tout ceci, c’est… le Savoir vivre.

 

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Pablo Neruda - Il meurt lentement

 

 
 
Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n'écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l'habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d'émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu'il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n'a fui les conseils sensés.
Vis maintenant!
Risque-toi aujourd'hui!
Agis tout de suite!
Ne te laisse pas mourir lentement!
Ne te prive pas d'être heureux!
 
 
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Alors sans me priver, j'te fais un bisou! Allez un gros bisou même!
<3
Et promis! Le prochain article est pour bientôt!

 

 


 

 

02/10/2013

le 12 septembre 2013: Cécile est là!!

Première venue me rendre visite; Mademoiselle Cécile :)
Ou devrais-je plutôt dire "NOUS rendre visite"!
En effet, notre chère voyageuse, avait tout prévu. Elle avait dans sa manche, une joyeuse et super famille à me présenter: the ESTEVEZ family!!
los padres



la bella gazza
Trois énergumènes sortis d'un autre monde, remplis de gentillesse et de générosité venus m'apporter la bonne parole.
On s'est bien marrés, et on a entre autre, eu l'occasion de vivre une épreuve qui a fait appel à notre plus grande solidarité: le PANDATHLON

9 km parcourus, dans une ambiance effrainée de joyeux sportifs venus, pour leur part, affronter les 30 km (petits joueur que nous sommes...)!!!
Non, sans rire 9km ça fait jazzer comme ça, quand on voit les autres faire leur 30 bornes en courant tranquilou sur la roche, mais je peux t'assurer que pour la sensible que je suis, j'ai vraiment eu l'impression de remporter un vrai challenge, fière que nous soyons TOUS arrivés sains et saufs.
 
 
N'empêche que ça valait le coup!
 





 

 

On a fait plein d'autres trucs aussi :

Explorer les petits poissons....



Et aussi les jolis oiseaux.....



grimper aux arbres....


 
 
Découvrir les coulées de lave encore fumantes....
 

 
 
Des p'tits détours au marché de st Pierre.....
 


 
Pour ensuite manger les bons petits plats de Sandy!!
 
 
 
 
 
Admirer les couchers de soleil....
 

 
 
Et les garçons trop forts capables d'aller couper les noix de coco à la racine....
 
 
Faire des soirées et boire des coups (pas bcp maman hein, quelques uns seulement)...
 
 

 
 
 
 
 
ET!!!Se dé -teeeeeeeeendre:


 
 
J'en passe et des meilleurs biensûre pour ne pas devenir détestable. Le camping sauvage avec Maëva (la bella gazza), les aprems a Copacabana ou au trou d'eau, et puis tout ce qu'ils ont fait et qu'ils ont ensuite partagé avec moi, alors que je commençais à travailler (et oui parce qu'à la base je suis là pour le boulot :) que la vie est sympa vue d'ici)
 
Un grand merci donc, à ma Cess qui a mit un coup de fouet à mes premières semaines passées sur l'île aux merveilles et à la famille ESTEVEZ que je vois maintenant régulièrement et qui assuuuure.
 
 
 
Et un big up à toi mon ami (e), mon collègue, ma maman, ma sœur, mon tout,  qui me lit mais surtout qui me manque <3
Au fait et toi c'est quand que tu viens?
 


le 23 août 2013:Les premiers mots

       Après des au revoir déchirants avec mon idéal montpelliérain et 10 000 km parcourus, me voici ici sur les terres réunionnaises, riches de leur beauté et de leur diversité.

La découverte de ce territoire est boulversante, vertigineuse et procure chez moi, une adrénaline jamais connue auparavant.

Le  coût de la vie, lui aussi, suscite un gargouilli dans le ventre, mais n'est rien à côté de l'immensité du paysage montagneux et du bleu azur de l'océan indien qui laisse rêveur, et attise la curiosité; l'envie de voir à travers, pour briser les mystères qu'il renferme.
et il ne suffit pas de balayer simplement du regard ce si joli tableau. Tous mes sens sont en éveil pour percevoir les moindre détails qu'offre cette œuvre vivante.
Terre et mer se rencontrent pour ne faire qu'un.

Nul ne pourrait prétendre être plus phénoménal que l'autre, nul ne pourrait prendre le dessus sur son opposé.







D'ailleurs, la différence, la diversité, les oppositions sont synonymes de la Réunion.
Je me dis que le nom de cette île est bien choisi et loin d'être anodin; une harmonie régie par des contraires; c'est ça la réunion.
Du chaud au froid, du noir au blanc, de l'immensité au détail, de l'humidité à la sècheresse, d'une religion à une autre, aucun de ces fossés ne laisse place au négatif, à la médiocrité du mépris ou de la haine.

Toutes ces différences, liées inexorablement par la simplicité et l'envie de vivre; de vivre bien; de vivre au mieux.



Si bien que ma première réflexion, au beau milieu de cette salade composée , a été de me demander qu'elle place pouvais-je occuper, à quoi j'appartenais, moi, petite métropolitaine conditionnée à devoir classer les gens, ranger les choses à leur place... Etais-je un fruit ou un légume? une mangue ou une tomate? d'ailleurs la tomate est-elle un fruit ou un légume? j'étais sans détour un belle grosse poire, loin d'avoir intégré complètement le principe de vivre ensemble.
Moi qui me pensais si tolérante, cela m'a presque rendu triste, j'étais désolée, face à un esprit limité, bridé par la joyeuse éducation sociale de mon pays.
Bien évidemment, je ne saurai tout remettre en question, et me dis que mon éducation (merci maman!) me permet tout de même de déceler cette faille, de m'y confronter pour réagir.
Lorsque  je me suis confiée sur ces interrogations la réponse que j'ai reçue a mis un point final à la discussion:
"Tu es réunionnaise, comme tout le monde ici, et c'est tout. On vient tous d'ailleurs, mais c'est ici que l'on vit, et que l'on AIME vivre. C'est ce qui fait que l'on se ressemble, que l'on n'est définissables autrement."



 Ici, les gens parlent franchement, sans détour, et créent tout de suite un climat favorable aux échanges.
Fidèles à eux même, ils offrent rapidement une relation qui semble privilégiée. On se tutoie, au boulot comme à la ville, et on se fait la bise instinctivement.

Cela ne fait que 6 jours que je suis arrivée et cette aventure promet déjà d'être une belle leçon de vie.

Tu sais, tu me manques, toi, mon ami(e), ma sœur, ma mère, mon frère, que j'ai laissé si loin, je pense à toi tous les jours, à chaque instant.

Il m'arrive, pour de vrai (et pardon pour le cliché), de regarder à l'horizon, et le temps s'arrête un moment. Je te vois chez nous, riant, beau et je m'imagine ce que tu fais et si tu es heureux.
Mais je te rassure, pas une seule fois je ne me sens seule ou désemparée. Parce que tout est là pour mon bonheur, tout près de moi, je le sens.